Archives Classiques des Troyens-Romains-Judaïtes
Archives Classiques des Troyens-Romains-Judaïtes
par William Finck
Dans nos Bibles, en 1 Rois 4:31, on nous dit que la sagesse de Salomon excédait celle de plusieurs autres hommes : « Et il était plus sage qu'aucun homme, plus qu'Éthan, l'Ezrakhite, et qu'Héman, et Calcol, et Darda, les fils de Makhol ; et sa renommée était [répandue] parmi toutes les nations, à l'entour ». Pourtant, la seule autre mention de ces grands hommes est en 1 Chroniques 2:6, où nous apprenons que Éthan, Héman, Calcol, Darda et Zimri étaient tous des fils de Zérakh, le fils de Juda.
En Genèse 46:12, on voit que lorsque Jacob s'en alla en Égypte, Zérakh y alla aussi, mais ses fils ne l'accompagnaient pas. Alors qu'il se peut qu'il avait une femme, ou plusieurs, avec lui (46:26), et que Péretz avait ses deux fils avec lui, Zérakh se rendit en Égypte sans ses enfants. Beaucoup plus tard, durant l'Exode, nous voyons que les descendants de Zérakh se trouvaient parmi les Israélites (Nombres 26:20). Pourtant, alors que le recensement dans le désert mentionne les tribus des fils de Péretz (Nombres 26:21), les fils de Zérakh, qui devaient être des hommes renommés, ne sont pas mentionnés individuellement.
S'agit-il d'une coïncidence si les noms des fils de Zérakh, alors qu'ils n'apparaissent plus dans la Bible, se retrouvent dans les écrits classiques des Grecs ? Ces hommes avec qui Salomon était comparé devaient être de grands hommes, et donc, puisqu'on ne les trouve plus dans les archives Hébreues, pourquoi ne devrait-on pas aller chercher dans les récits des « nations alentour » pour trouver les actions de ces hommes fameux ? Bien sûr qu'on doit le faire, alors qu'on nous dit à de si nombreuses reprises autre part que la semence d'Abraham deviendrait de nombreuses nations. Où est l'affirmation de la promesse et la fondation de notre foi chrétienne si on ne trouve rien dans l'Histoire ?
Dans la littérature grecque, Dardanos est le fondateur de la colonie au nord-ouest de l'Anatolie qui devint connue du nom de Troie. Ses principales villes étaient connues par deux noms, Ilios (ou Ilium) d'après Ilos, et Troie, d'après Tros, deux descendants de Dardanos (Strabon, Géographie, 13.1.25). Homère nous donne avec assurance une généalogie de Dardanos jusqu'à Ilos et Tros puis plusieurs autres générations jusqu'à Priam, roi de Troie lors de la destruction de la cité par les Grecs. Le plus important district autour de Troie devint connu sous le nom de la Troade, et les Grecs déclaraient que les murs de la ville avaient été construits par le dieu marin Poséidon (Diodorus Siculus, Bibliothèque de l'Histoire, 4.42.1-3).
Á travers Homère et la littérature grecque tardive les Troyens sont appelés Dardanes (ou Dardaniens), d'après Dardanos, mais quelquefois Homère mentionne les Troyens et les Dardaniens ensemble, faisant la distinction entre les Dardaniens de Troie et ceux qui habitaient ailleurs. On nous apprend que les Lyciens sont Dardaniens (Strabon 10.2.10 où le géographe cite Homère), et que les Dardaniens étaient également trouvés parmi les Illyriens (Strabon 7.5.1, 6, 7). D'après l'Iliade d'Homère, Livre 2, il est clair que les Dardaniens habitaient dans d'autres cités à travers la Troade.
Hérodote (7.91) comme Strabon (14.4.3), qui cite Hérodote, nous disent que la Pamphylie, le district sur la côte sud de l'Anatolie, était une colonie fondée par Kalchas, qui était un Troyen. Kalchas était aussi considéré comme un homme très sage et un prophète par les Grecs (Strabon 14.1.27).
Si Dardanos n'est pas Darda, et si Kalchas n'est pas Chalcol (dans la LXX Chalcad en 1 Roi 4:31, mais Kalchal en 1 Chron. 2:6), alors pourquoi la Bible mentionne-t-elle ces hommes, comme s'ils étaient des hommes renommés, sans nous dire qui ils sont ? Et d'où venait donc Dardanos le Troyen lorsqu'il fonda la colonie qui devint Troie ?
Maintenant, certains vont objecter, et clamer que les Troyens n'étaient rien d'autre que des Phrygiens, comme les poètes tragiques grecs tels qu'Euripide et Éschyle les appelaient. Mais pourtant Homère ne les nomme jamais de la sorte, pas plus que les autres auteurs anciens. Homère cite des Phrygiens et des Thraces parmi ceux qui défendirent Troie (Iliade, Livre 2), et Strabon note cette erreur faite par le poète tragique (12.8.7). Le géographe nous dit au contraire que les territoires détenus par les Phrygiens avant la Guerre de Troie ne faisaient pas partie de la Troade et que les Phrygiens étaient une subdivision des Thraces (7.3.2-3 ; 10.3.16 ; 12.4.5 ; 12.8.4 ; 14.5.29). Bien que les Adamiques-Israélites-Troyens peuvent avoir eu des rapports avec les Adamiques-Japhétites-Thraces (Tiras, Gen. 10:2), et même s'être mariés les uns avec les autres, ne pouvant échapper à la prophétie de la Genèse 9:27, les Troyens n'étaient sûrement pas Phrygiens.
Il est nécessaire de discuter ici de certaines autres nations de l'est de la Méditerranée, en commençant par la Crête et la civilisation « Minoenne ». Il existe une connexion certaine entre la Crête et la Troade quand on compare les noms de lieu. Strabon effectue cette comparaison dans sa Géographie en 10.3.20, où il cite, non seulement le fameux Mont Ida, qui est aussi une montagne en Crête, mais aussi des noms tels que Dicte, Pytna, Hippocorona et Samonium.
Les Cabiri, ou Cabeiri, étaient des « dieux » qui étaient adorés parmi les Pélagiens en Samothrace (appelé Samos par Homère et « dans les temps anciens » - Strabon 7.49), une île au large des côtes de la Troade, comme discuté par Hérodote (2.51, 3.37). George Rawlinson note dans sa traduction d'Hérodote, en 3.37, que « Les Cabiri étaient des dieux pélagiens ». E. H. Blakely, éditeur de l'édition Everyman's Library publiée par Knopf, ajoute : « [Le mot est connecté avec le sémitique kebîr = grand – E.H.B] ». Dardanos fut plus tard crédité (ou blâmé) pour avoir amené le culte de ces dieux Cabiri de Samos à Troie, où ils étaient identifiés avec les Dactyli idéens de Crête (Strabon 7.49, 50).
Dans son Histoire de la Guerre du Péloponnèse, Thucydide, écrivant sur les temps reculés, déclare que les Cariens et les Phéniciens « habitaient la plus grande partie des îles » (1.8). Hérodote nous dit que les Cariens étaient originellement appelés Lélèges et habitaient dans les îles, desquelles ils furent plus tard chassés par les Ioniens et les Doriens et durent aller habiter sur le continent (1.171), quoique l'historien nous offre également diverses autres théories à ce sujet. En 1.171, Hérodote dit aussi que les Cariens sont reliés aux Lydiens (Le Lud sémitique de la Genèse 10:22 et d'Ésaïe 66:19). Strabon déclare que les Lyciens sont Dardaniens (10.2.10), alors que Hérodote affirme qu'eux aussi venaient de Crête, une colonie dirigée par Sarpédon le frère de Minos (1.173), mais prétend qu'ils étaient appelés ainsi d'après le nom d'un Athénien (7.92). Strabon, lui, nous propose une histoire différente de Sarpédon, que nous verrons plus bas.
Alors que Strabon connecte les Ciliciens à la fois aux Troyens (13.1.49, 58 ; 13.3.1) et à la Syrie (13.4.6), et également à des villes de Pamphylie (14.4.1), et qu'il appelle « Ciliciens troyens », Hérodote déclare que les Ciliciens « portaient anciennement le nom d'Hypachéens, mais prirent leur nom actuel de Cilix, le fils d'Agénor, un Phénicien » (7.91). Rawlinson ajoute ici une note : « Les Ciliciens étaient sans aucun doute une race parente des Phéniciens ». Il est à noter qu'Homère appelait les Danéens « Achéens », et ici nous voyons les Ciliciens appelés « Hypachéens » dans l'ancien temps. Cadmus, « le Phénicien », fondateur légendaire de Thèbes en Grèce, était également appelé un fils d'Agénor et on prétendait qu'il était le beau-fils de Dardanos (Diodorus Siculus, 5.48.5).
Strabon déclare que « les Lélèges et les Ciliciens étaient tellement apparentés aux Troyens » (13.3.1), que les Ciliciens habitaient la Troade avant de coloniser la Cilicie (13.4.6) et qu'Homère place les Ciliciens dans la Troade avec les Dardaniens (14.5.21). Des Pamphyliens, dont nous avons vu qu'ils étaient apparentés aux Troyens, Strabon dit : « Mais les Pamphyliens, qui partagent une grande partie des traits de la souche Cilicienne, ne s'abstiennent pas entièrement des affaires de piraterie » (12.7.2), piraterie pour laquelle les Phéniciens étaient aussi renommés aux temps anciens.. Les Cariens vivaient dans et aux alentours de Milet, Cariens dont Strabon nous dit : « Non seulement les Cariens, qui dans le passé étaient dans les îles, mais aussi les Lélèges, comme ils disent, devinrent des habitants du continent avec l'aide des Crétois qui fondèrent, entre autres villes, Milet, ayant pris Sarpédon de la Milet crétoise comme fondateur ; et ils colonisèrent la Termilae dans le pays qui est maintenant appelé Lycie ; et ils disent que ces colons furent amenés en Crête par Sarpédon, un frère de Minos ... ». Hérodote appelle le philosophe « grec » Thalès de Milet « un homme … de descendance phénicienne » (1.170). Strabon discute sur l'identification des Lélèges avec les Cariens mais explique qu'ils habitaient ensemble sur le même territoire et que les Lélèges habitaient une partie de la Troade dont ils furent chassés après la chute de Troie (7.7.2). Les Cariens, incluant les hommes de Milet, et les Lyciens sont mentionnés par Homère parmi les défenseurs de Troie (Iliade, Livre 2).
Les Minoens eux-mêmes étaient connus pour avoir émigré vers l'ouest en Sicile (Diodorus Siculus 4.79.1-7, Strabon 6.3.2) et les Crétois pour avoir fondé Bottiaïs en Macédoine (Diodorus 7.16.1, Strabon 7.11) et Brentesium en Italie (Strabon 6.3.6), entre autres endroits. Strabon dit que « dans le passé Cnossos était appelé Caeratus, portant le même nom que la rivière qui la traverse ». Caer, ou Car, vient d'un mot hébreu signifiant « cité » (par exemple Carthage vient de l'Hébreu « nouvelle cité »). Une autre rivière en Crête, la Iardanos, porte le même nom que la rivière de Palestine, la LXX nommant celle-ci Iordanos.
Nous voyons donc dans les écrits anciens, avec quelques variations, que les Troyens, Lélèges, Cariens, Ciliciens et Phéniciens sont tous apparentés et sont aussi connectés d'une façon ou d'une autre à la Crête ancienne, une île fameuse pour son culte du taureau phallique (cf. Exode 32 ; 1 Rois 12:28 ; 2 Rois 10:29 et 17:16 ; Apollodore, Bibliothèque, 3.2.1). Beaucoup plus tard, durant les Guerres Troyennes, Homère place les Doriens en Crête (Odyssée, Livre 19), quelques temps avant qu'ils envahissent la Grèce. La Crête est l'endroit où l'on a trouvé un grand nombre d'inscriptions en « Linéaire B », qui représente un dialecte grec ancien lié à un ancien dialecte Chypriote (voir Preface to the Revised Supplement (1996) de la 9e édition de Greek-English Lexicon de Liddell & Scott). Il est apparent que la Crête, ainsi que Chypre jusqu'à un certain degré (Chypre fut assujettie aux Phéniciens de Tyr, cf. Josephus, Antiquités 9:14:2 et Ézéchiel 27:6), étaient des étapes ou « points d'ancrage », des endroits où les tribus de Palestine habitèrent avant de coloniser l'Anatolie, la Grèce et d'autres régions plus à l'ouest.
Une fois que l'on a réalisé que les Phéniciens étaient les tribus du nord d'Israël, ce que la Bible et spécialement la LXX révèle (voir mon pamphlet Galilée des Gentils ? Pour une introduction), et que les Troyens, apparentés aux Phéniciens comme il est expliqué dans les archives grecques, descendaient de Juda par Zérakh, la réalité profonde de la prophétie biblique commence à se matérialiser.
« Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un bâton de commandement d'entre ses pieds, jusqu'à ce que Shilo vienne ... » (Genèse 49:10). Cette prophétie fut pourtant faite quelques 700 à 750 ans avant que David, le premier roi israélite judaïte, reçoive le sceptre en Palestine pour la lignée judaïque de Péretz.
Strabon dit des Troyens qu'ils « crûrent tellement à partir d'un petit début qu'ils devinrent Rois des Rois » (12.8.7), et il décrit les dynasties royales troyennes qui régnèrent sur tous les peuples apparentés, y compris les Cariens, Lyciens, Mysiens, Lélèges et Ciliciens (13.1.7). Même dans la défaite de Troie, les Troyens étaient considérés comme une race noble et les princes troyens comme une vraie royauté. Il est donc évident que la lignée de Juda-Zérakh a eu des rois bien plus tôt que la lignée Juda-Péretz.
L'Énéide de Virgile raconte une histoire selon laquelle le prince troyen Énée (Aeneas), après la chute de Troie, conduisit une grande foule de Troyens vers ce que nous appelons maintenant l'Italie, fondant une colonie appelée Alba Longa. Ces gens devinrent plus tard connus d'après le nom de la plus fameuse cité de cette colonie, Rome. Tandis que le poème de Virgile contient une histoire imbriquée anachronique, une romance entre Énée et Dido de Carthage (qui vécut en fait plus de 300 ans après la chute de Troie, voir Contre Apion de Josephus), une histoire d'amour que Virgile fait finir en inimitié et qui fut sans doute écrite pour des raisons politiques, le récit général de la migration d'Énée était bien accepté dans l'antiquité. Puisque, selon Homère, les Lydiens étaient les alliés de Troie (Iliade Livre 2) et que les Étrusques d'Italie déclaraient être une colonie des Lydiens (Strabon 5.2.2, Hérodote 1.94, Tacite, Annales de Rome, 4.52 et suiv.), une telle migration est certes plausible. Alba Longa se trouve juste au sud de la Toscane en Italie.
Strabon nous dit que la migration d'Énée est un « fait traditionnel », de même que la diaspora d'autres Troyens (3.2.13), et discute longuement de ces migrations en plusieurs endroits de sa Géographie (6.1.12 et 14 ; 13.1.52 et 53 et suiv.). Il relate également la parenté de Jules César avec Énée, comme le fait Virgile, et comment Alexandre le Grand se réclamait aussi des princes troyens, inférant cependant que la prétention d'Alexandre n'est pas si bien assise (13.1.27). Quoique la plus grande partie du Livre 7 de Diodorus Siculus est perdue, le chapitre 5 (dans l'édition de la Loeb Library) fut préservé dans les Chroniques d'Eusèbe, dans lesquels Eusèbe répète le récit de Diodorus Siculus de la migration troyenne et la colonisation en Italie sous Énée, ainsi que la parenté de la famille de Jules César avec le prince troyen. Eusèbe acceptait certainement le témoignage de Diodorus, dont il dit qu'il « rassembla en une forme résumée toutes les bibliothèques en une seule et même bâtisse de savoir » (Diodorus Siculus, « Fragments of Book VII », Loeb Library, 7.5). Les Romains légitimaient leur pouvoir sur l'οίκουμένη par leur descendance des nobles Troyens, légitimité qui était reconnue même au Moyen-âge
Dans les temps médiévaux, les princes troyens étaient considérés comme les dirigeants légitimes et légaux, et les hommes nobles tentaient de trouver une connexion entre eux-mêmes et les maisons de ces princes dans le but de légitimer leurs propres positions. Par exemple, pendant le règne des rois mérovingiens : « La fierté franque dans leur propre réussite se manifesta pendant le règne de Dagobert dans l'émergence d'une tradition selon laquelle les Francs étaient les descendants de la famille royale troyenne et étaient donc égaux aux Romains » (The Oxford History Of Mediaeval Europe, pp. 88-89). Bien que les déclarations romaines avaient le support de l'Histoire, celles des Francs ne l'avaient pas. Par contre, les revendications concernant les rois des Bretons sont plus crédibles, et Virgile relate qu'eux aussi étaient une colonie des Troyens en Italie, bien que les historiens grecs n'en disent pas autant. Diodorus dit des Bretons qu' « ils utilisent des chariots … tout comme dans la tradition nous disant que les anciens héros grecs faisaient pareil pendant les guerres de Troie » (5.21.5), et Strabon déclare « pour faire la guerre ils utilisent des chariots la plupart de temps, juste comme certains Celtes le font » (4.5.2). Ce fait fut appris lorsque César envahit la Grande-Bretagne, événement auquel Diodorus et Strabon se réfèrent.
Beaucoup de sceptiques ignorants déclarent que Troie n'a jamais existé du tout, arguant du fait qu'on n'a trouvé aucun reste à Hissarlik, le site supposé de Troie. Mais ils ignorent les écrits classiques. Dans la pièce d'Euripide, Hélène, qui décrit des évènements au lendemain de la Guerre de Troie, le dialogue suivant à lieu entre le personnage principal et le héros grec Teucer : « Hélène : Es-tu réellement allé dans la cité renommée d'Ilium, étranger ? Teucer : Oui, j'ai aidé au saccage mais j'ai été blessé. Hélène : Quoi, a-t-elle déjà été détruite par le feu ? Teucer : Oui : tu ne pourrais même pas voir les empreintes de ses murs » (Euripide, Hélène 105-108, Loeb Library, traduction de David Kovacs. La blessure dont parle Teucer est la perte de son frère Ajax). Strabon dit de la Troade qu'elle était « laissée en ruines et en désolation », même en son temps (13.1.1), et que de Troie « aucune trace de l'ancienne cité ne survit ; et tout naturellement, car bien que les villes alentour furent saccagées, mais pas complètement détruites, cette ville [Troie] fut démolie entièrement de telle façon que toutes les pierres furent prises et servirent à reconstruire les autres cités » (13.1.38), et il cite plus loin Lycurgus d'Athènes, un orateur du 4e siècle av. JC, qui dit de Troie que « Elle fut rasée jusqu'au sol par les Grecs et est inhabitée » (13.1.41). Pourquoi donc les « érudits » modernes se plaignent-ils que si peu fut trouvé à Troie, alors que nous avons toutes les indications, venant des auteurs classiques, qu'il ne peut plus rien y avoir à trouver ? La destruction de Troie fut si réelle pour les Grecs que des auteurs tels que Thucydide et Diodorus Siculus (p. ex. 14.2.4, 19.1.10, 20.2.3) datent les évènements de leur propre histoire en fonction des années passées depuis la chute de Troie, qui devrait être 1184 av. JC d'après nos calendriers.
Alors que l'histoire des nobles Troyens pourrait certainement être poursuivie grâce aux archives des Romains, démontrant leur parenté avec les Bretons, grâce au récit de la colonisation des Milésiens en Irlande et grâce à un examen plus approfondi de la dispersion des Troyens dans les archives grecques, ce n'est pas le propos de cet exposé. Nous espérons simplement que le lecteur réalise qu'à travers les dispersions les plus anciennes du peuple d'Israël, le sceptre ne s'est certainement jamais retiré de Juda, et que tandis que les côtes d'Europe furent d'abord peuplées par des Japhétites (Ioniens, Rhodiens, Thraces, etc...), les enfants d'Israël héritèrent bien de l'οίκουμένη (« monde »), comme l'avait promis la Bible. Et ceci représente seulement une petite partie de l'histoire !
La vérité de ces anciens textes historiques peut être attestée par l'inspection à la fois des prophéties de l'Ancien Testament et du témoignage du Nouveau Testament. Daniel 9:25 nous donne la date de l'arrivée de notre « Messie le Prince », qui est Yahshua Christ. Daniel 9:26 nous dit qu'après la crucifixion, le « peuple du Prince qui viendra détruira la cité » (A.V., Authorized Version of the King James). Les méthodes des traducteurs, à la fois dans l'A.V. et le grec de la LXX, montre que dès les temps anciens les hommes insistèrent sur le fait que le « Prince » du verset 25 et le « prince » du verset 26 sont deux personnes différents, alors que le mot hébreu est le même (#5057), et il n'y a pas de raison grammaticale pour assumer qu'il s'agit de deux princes différents ! Il est bien plutôt évident que les traducteurs eux-mêmes ne pouvaient concevoir comment le Christ aurait pu avoir un peuple venu de l'extérieur pouvant détruire Jérusalem, la « cité sainte » qu'ils imaginaient habitée par Son peuple. En réalité, comme attesté dans l'Histoire et dans les Écritures, le vrai peuple israélite de Yahweh était dispersé à travers tout l'οίκουμένη (monde habité), et la plupart des habitants de Jérusalem restés en arrière en 70 ap. JC étaient les adversaires Cananéens-Édomites : les « juifs » d'aujourd'hui.
Les Romains, descendants de la tribu israélite de Juda-Zérakh, étaient bien le « peuple du Prince » de Daniel 9:26, qui, nous dit Paul, allait « écraser Satan » sous ses pieds (Rom. 16:20), c'est-à-dire détruire les Cananéens-Édomites de Jérusalem. Paul savait que les Romains étaient Israël et leur fait savoir dans son épître. C'est particulièrement apparent en Rom. 1:21-26, qui peut seulement s'adresser à des Israélites, la seule nation à avoir connu Yahweh (i.e. Amos 3:2 ; Michée 4:5). Il leur dit aussi en Rom. 2:14-15, où « Gentils » devrait être « nations », la déclaration étant une référence directe à Psaumes 33:12-15 ; 40:8 ; Ésaïe 51:7 ; Jérémie 31:31-33 ; Ézéchiel 11:19-20 ; 36:26-27, qui ne peut parler de personne d'autre que d'Israël. Paul indique plus loin que les Romains étaient des Israélites en Rom. 2:22-29 (cf. Deut. 10:16 ; Jér. 4:4) ; 4:1, 12, 13-18 ; 5:6, 10-11 ; 7:1-6 (cf. Jér. 3:1, 8 ; Osée 2:2) ; 8:14-17 (cf. Deut. 14:1) ; 9:1-13, 21-29 et autre part. Paul ne redéfinissait pas Israël, comme le suppose l' « église » selon cette fausse théologie appelée aujourd'hui « théologie du remplacement », puisque Paul s'adressait aux Israélites, pas à une « église »!
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